L'émerveillement, le don des anges de la Terre et du ciel - Remède contre l'écoanxiété
- Isabelle N
- 23 août
- 4 min de lecture
Ce don à cultiver a de multiples vertus, certaines insoupçonnées. J’en découvre à chaque fois de nouveaux bienfaits. Si je suis attentive, dans l’hyperconscience, à moi les profondeurs et les subtilités.
Je ne manque pas une occasion de me mettre dans cet état…ça vient souvent sans crier gare, à mon insu, provoqué par une rencontre fortuite et surprenante mais ce qui est délicieux et augmente mon pouvoir intérieur, me met dans une joie enfantine, c’est quand, dans une sorte de transe, de conscience modifiée, je vais moi-même provoquer cet état...
Dans les deux cas de figure, c’est un remède incroyable contre l’écoanxiété, invitant à se libérer du sentiment d’impuissance ressentie face aux temps extra ordinaires dans lesquels nous vivons.
Passer du sentiment d’impuissance à la puissance du Un
Cultiver cette capacité à ne faire plus qu’un avec le sujet de sa contemplation, c’est me donner l’opportunité de vivre expansé.e.
Je laisse à la fois entrer le paysage tout entier, l’élément, le sujet dans mon champ de conscience et dans mon corps jusqu’au cœur des cellules tout en le pénétrant simultanément. Je plonge dans un bain régénérant et je fais aussi offrande de mon être réjoui.
Il n’y a pas de prédation de ma part mais une circulation d’énergie…
Il est évident que je suis loin d’imaginer tous les bienfaits que cet état me procure.
Je sens au fond de moi que la beauté est guérisseuse par la joie, la sérénité, la douceur qu’elle procure.
Cela augmente mon sentiment d’appartenance au grand tout et ce sentiment me sécurise, m’apporte du bien-être. C’est bon de me sentir dans un cercle infini avec mon immense famille
Cela réveille ma mémoire de l’interconnexion. En me laissant touché.e, je réalise que « je » est un autre, que l’autre est parti de soi
Ce don des anges facilite le dialogue avec les êtres quelle que soit leur espèce. C’est comme un langage universel. L’émerveillement favorise une communication subtile au-delà des mots. Je côtoie une multitude d’êtres qui me restent invisibles si je suis dans ma tête, inattentive à ceux celles qui m’entourent, inapte à vivre dans le présent.
Combien de relations manquées ainsi du fait de cette absence à l’autre qui est aussi et toujours l’absence à soi-même…
C’est un moyen si facile pour mieux reconnaitre et rencontrer l’esprit d’un arbre de la rivière, de l’air... C’est pour moi une manière magnifique de faire grandir en moi la pensée animiste, propre aux peuples autochtones, qui est celle qui me met en lien au lieu de me laisser de manière illusoire en dehors et séparé.e, ce qui souvent procure un état de stress et d’anxiété et alimente les peurs primitives…
Oui s’émerveiller d’un petit rien qui est tout, d’un spectacle grandiose, reconnaitre un visage, un archétype dans un nuage, dans l’eau, dans la végétation, dans un feu de joie… sont des aptitudes qui apportent à l’existence de l’enchantement qui est un baume pour le cœur.
Ce ne sont pas du tout des enfantillages comme le pensent beaucoup d’humains attaché.e.s à la pensée matérialiste, rationnelle, analytique…
Rester en connexion avec son enfant intérieur, c’est tout sauf des enfantillages. C’est au contraire de la sagesse née directement de la source, de l’innocence…
Cela me donne la preuve que je dialogue avec mon âme, qu’elle n’est pas loin de moi, c’est une manière pour moi de lui donner à boire, de ne pas la laisser assoiffée quelque part… J’honore ainsi mon âme sauvage. Je mesure à quel point mon monde intérieur est riche et résonne avec le macrocosme
L’émerveillement me fait basculer de contemplatrice hédoniste à l’interaction féconde.
Je ne fais pas que prendre, recevoir, accueillir en gratitude, je donne à mon tour. Je peux passer par la fusion pour mieux connaitre l’autre, devenir lui un instant mais en conscience je fais ce que j’appelle un va et vient de zoom intense au mouvement de recul pour entrer en relation, dialoguer. Disparaitre totalement par choix qui est à chaque fois un temps de repos bien mérité et de pure félicité, j’échappe à l’égo pour m’unir et puis de cette union impromptue revenir lavée de mon moi, de mon persona, un peu plus consciente de ma vastitude
Et rire de ça
J’espère que cet article vous comblera et vous procurera autant de joie que j’en ai ressenti en l’écrivant pour vous.
C’est une rencontre avec l’esprit de l’eau qui m’a donné envie d’écrire à ce sujet que j’ai déjà exploré tant je sais que le don d’émerveillement est une « médecine » et qu’en le cultivant, je développe mon pouvoir intérieur.
Cet esprit de l’eau a fait aussi écho à ce magnifique poème de Jim Harrisson qui me donne le frisson. Ce poème est aussi présent dans la postface du tome 3 de Frisson animal.
Le voici à nouveau. Fasse qu’il vous fasse autant d’effet qu’à moi-même.
« J'ai décidé de ne plus rien décider, d'assumer le masque de l'eau, de finir ma vie déguisé en rivière, en tourbillon, de rejoindre à la nuitle flot ample et doux, d'absorber le ciel, d'avaler la chaleur et le froid, la lune et les étoiles, de m'avaler moi-même en un flot incessant. »
Poème du chalet Cabin poem 1986 - Théorie et pratique des rivières
Jim Harrison (1937-2016)
Et vous, êtes-vous sujet.t.e à l’émerveillement ?
Si oui, qu’est-que cela vous procure ?
Cultivez-vous ce don en conscience ?
Qu’est-ce qui suscite chez vous l’émerveillement ?
N'hésitez pas à me répondre en commentaire. Vous lire est toujours un bonheur

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